Disparition "inquiétante" d'un enfant de 14 mois e

Disparition "inquiétante" d'un enfant de 14 mois en Ille-et-Vilaine

REDON (AFP) - La gendarmerie a mobilisé mercredi des moyens importants pour retrouver un petit garçon de 14 mois porté disparu depuis mardi matin à Redon (Ille-et-Vilaine), une disparition jugée "inquiétante" par le parquet.

Une vingtaine de gendarmes aidés d'un hélicoptère et d'une équipe cynophile ont ratissé toute la journée la zone où a disparu le petit David, a indiqué mercredi soir à la presse le chef d'ecadron Jean François Jolivet, commandant du groupement de gendarmerie de Redon.

Le parquet a ouvert une information pour "disparition inquiétante", mais "aucune hypothèse n'est privilégiée" par les enquêteurs qui ont interrogé les proches et les voisins, a précisé le chef d'escadron Jolivet.

La disparition du petit David, qui ne marche pas, avait été signalée mardi matin par sa mère, habitant au 5e étage d'un petit immeuble à la périphérie Redon, entre Rennes et Nantes.

La jeune femme, qui a moins de 20 ans et élève seule son enfant, a indiqué aux gendarmes qu'elle avait "couché son enfant vers 18h30 lundi soir avant de descendre les poubelles et d'aller fumer, laissant la porte de son appartement ouverte". Elle serait ensuite allée se coucher directement et a "indiqué avoir constaté la disparition de l'enfant mardi matin au réveil", selon la gendarmerie.

"On l'a forcément enlevé. La personne n'a rien pris, pas d'affaires", a déclaré la mère, Aline Lelièvre, interrogée par Europe 1. La jeune femme, qui travaille dans la restauration, a quitté son logement pour s'installer chez des proches.

"Il n'y a pour l'instant aucun fait concret permettant de penser à un enlèvement", ce qui explique que les enquêteurs n'aient pas déclenché le plan "alerte-enlèvement", a précisé le chef d'escadron Jolivet en soulignant qu'aucune des personnes interrogées mercredi n'avait été placée en garde à vue.

"L'enquête de voisinage va se poursuivre dans la soirée, nous restons sur le pied de guerre", a-t-il ajouté.

Mme Lelièvre, arrivée récemment dans l'immeuble où David a disparu, était apparemment une personne discrète, peu connue de ses voisins.

"On ne peut rien dire parce qu'on ne la connaissait pas, elle n'est arrivée qu'en septembre", a expliqué une voisine à l'AFP. "Je vois qui c'est, je l'ai déjà croisée dans l'escalier, mais je ne savais même pas qu'elle avait un bébé", a-t-elle ajouté.

"Moi, je ne vois pas qui c'est, mais ce qui me fait surtout mal c'est l'enfant, j'espère qu'on va le retrouver vivant", commentait une autre voisine mercredi soir

ils l ont retrouvé mort le pauvre pleure

ce matin, ils disent qu'il porte des coups

Ce midi, elle a avoué, c'est elle qui l'a jetté à l'eau

je la trouvaias pas trop concerné quand il l ont interwieuvé a la TV avant de savoir si il était mort ou pas

c est scandaleux, moi jte l enferme jusqu a la fin de ses jours la nana

ca me fout vraiment les boules

Il était vraiment beau ce petit

colère

ca se voyait que c'était elle!!! qui descend les poubelles et fume une cigarette alors que son bébé est seuld ans son appartement porte grande ouverte à 18h30!!!!

c clair, ca fout la haine!!! y en a qui sont vraiment irresponsable!

Moi aussi je me doutais que c'était elle vu sa première interview, elle avait pas l'air inquiète

Mort du petit David: le parquet confirme une "mort violente" et une "hypothèse criminelle"

RENNES (AP) - Le procureur adjoint de Rennes Catherine Denis a indiqué vendredi après-midi lors d'une conférence de presse que les enquêteurs privilégiaient une "hypothèse criminelle" dans le cadre des investigations sur la mort du petit David dans la nuit de lundi à mardi à Redon (Ille-et-Vilaine).

Evoquant les premières déclarations d'Aline Lelièvre, la jeune mère du bébé, toujours en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Redon, Mme Denis a noté qu'un "enfant de 13 mois et demi ne peut pas fuguer tout seul par définition. La mère se reconnaît en l'état responsable de la mort de l'enfant, qui s'est produite au domicile. Ensuite, elle s'en est débarrassée en le jetant dans l'étang". "La piste d'un accident domestique a été un moment évoquée, mais sur les circonstances de la mort, ses déclarations sont très évolutives", a noté le magistrat.

L'autopsie de l'enfant a eu lieu dans la matinée à l'Institut médico-légal du CHR de Rennes. L'heure de la mort n'est pas encore déterminée, les médecins légistes penchant pour un créneau entre lundi matin et mardi matin. "L'autopsie donne clairement des signes pouvant correspondre à une mort violente", a déclaré Catherine Denis.

Un scanner effectué sur le corps de l'enfant a révélé la présence d'eau dans les poumons. "Il y a des signes d'oedème aigu du poumon qui peuvent montrer plusieurs formes d'accident traumatique. Mais on ne peut encore retenir de cause évidente, noyade ou autre. Des expertises complémentaires sont en cours et vont demander plusieurs semaines", a ajouté le procureur adjoint.

Catherine Denis a souligné les variations dans les déclarations d'Aline Lelièvre aux enquêteurs. "Il est apparu des invraisemblances entre les déclarations de la mère et les constatations faites sur le terrain par les enquêteurs. Elle s'exprime avec une certaine difficulté. Elle reconnaît que l'enfant est mort pendant qu'elle était présente, seule, dans l'appartement, mais elle évolue dans ses déclarations sur les circonstances. Elle ne motive pas son acte".

Jeudi, le corps du nourrisson avait été retrouvé à 13h30 par les gendarmes dans l'étang du Thuet, à quelques centaines de mètres du lieu d'habitation de sa mère, vêtu d'un jean et d'une chemise à rayure, habillement correspondant aux descriptions faites par Aline Lelièvre aux gendarmes. "Il a été emmailloté dans un drap avant d'être jeté dans l'eau", a ajouté le procureur adjoint. "Le jeune femme a expliqué qu'elle avait emmené l'enfant à l'étang en scooter".

La mère du bébé a été placée en garde à vue jeudi soir et sera déférée samedi devant le parquet "et mise en examen par un juge d'instruction pour un chef d'accusation criminel qui reste encore à affiner", a ajouté Catherine Denis.

L'enquête se poursuit à Redon, menées par des techniciens d'investigation criminelle de la gendarmerie. AP

» Disparition d'un enfant de trois ans en Isère
» Chute mortelle d'un enfant de 18 mois
» Depardieu condamné pour "blessures et menaces"
» Un nouveau magazine féminin autour des "sex toys"
» Johnny Hallyday reviendra "certainement" en France