Après les cheminots, c'est au tour des fonctionnaires d'entrer en scène mardi pour un mouvement social de 24 heures qui s'annonce très suivi. Le SNUipp, principal syndicat dans l'enseignement du premier degré évoque 65% de grévistes dans les écoles maternelles et primaires. "On va atteindre des niveaux de mobilisation un peu équivalents à ceux de 2003" lors de la réforme des retraites de la fonction publique, a expliqué le secrétaire général du syndicat, Gilles Moindrot. Ces prévisions ne sont "pas des devinettes ni des impressions" car les enseignants préviennent les parents à l'avance, a-t-il dit.
Les 5,2 millions de fonctionnaires appelés par tous leurs syndicats à faire grève, réclament en vain depuis l'élection de Nicolas Sarkozy l'ouverture de négociations salariales pour 2007, jugeant cette année vierge de toute revalorisation, et ne décolèrent pas contre les 22.900 suppressions de postes inscrites dans le budget 2008. Des manifestations sont prévues à Paris et en province.
La Poste, France Telecom, Hôpitaux...
Les fédérations de l'éducation ont toutes relayé l'appel à la grève et des préavis ont été déposés aux impôts, aux douanes, à La Poste, à France Telecom, etc. Les aéroports pourraient connaître des perturbations liées à des arrêts de travail des contrôleurs aériens et à un préavis de grève de la CGT d'Air France. Dans les hôpitaux, plusieurs syndicats - dont le premier la CGT-Santé - se sont joints au mouvement pour les salaires, le paiement des heures supplémentaires accumulées et contre la dégradation des conditions de travail.
Des "délégations de cheminots" participeront aux manifestations des fonctionnaires mardi, "notamment à celui de Paris", a indiqué Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots. Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique André Santini a affirmé lundi qu'une fusion avec le mouvement contre la réforme des régimes spéciaux serait "le pire (scénario) pour les organisations représentatives de la fonction publique en particulier, car cette grève pour défendre les régimes spéciaux va polluer le mouvement des organisations syndicales de la fonction publique".
Les étudiants devraient eux aussi se joindre au mouvement. La coordination nationale étudiante contre la loi sur l'autonomie des universités les a appelés à défiler au côté des fonctionnaires (lire l'article). En l'absence de réponse gouvernementale, les organisations syndicales ont prévenu qu'elles se réuniraient dès le lendemain de la grève, mercredi, pour "envisager les suites" à donner à cette journée.
(D'après agence)