Quel salaire pour les grévistes?

Combien
la grève de ces dix derniers jours va-t-elle coûter aux grévistes ? La
question mérite d'être posée, d'autant que les jours de grève ne sont
pas payés, ni à la SNCF, ni à la RATP, et qu'il est interdit aux agents
de poser des jours de RTT ou de vacances sur les jours concernés.
Malgré les dispositifs de "solidarité" mis en place par
certains syndicats, les grévistes de la SNCF et de la RATP vont voir
leurs salaires amputés respectivement de 540 et 700 euros nets en
moyenne.
Pour chaque jour de grève, la SNCF
retient en effet un trentième du revenu net mensuel, primes comprises,
ce qui correspond à 540 euros nets en moyenne pour les 9 jours de
grève, a indiqué l'entreprise. Selon FO, les agents qui ont fait grève
vendredi dernier, puis lundi, verront leurs jours de repos du week-end
également retenus. A la RATP, c'est 700 euros nets qui ne seront pas
versés pour les 9 jours de grève, les agents perdant chaque jour de
grève, en dehors des repos prévus, "un vingtième de leur paie". Les retenues peuvent toutefois être réparties sur plusieurs mois.
Des caisses de solidarité
Mais pour soutenir les grévistes, certains syndicats ont mis en place des caisses de solidarité. A la CFDT par exemple, une "caisse nationale d'action syndicale",
créée en 1974 et alimentée par une partie des cotisations, permet une
indemnité de 16 euros par jour pour les adhérents à partir du 3e jour
de grève. FO dispose également d'une "caisse de solidarité interprofessionnelle" financée par les cotisations, mais qui ne paye que "l'équivalent d'un repas par jour en cas de conflit dur". Chez Sud-Rail au contraire, "il n'y a pas de caisse de grève nationale", mais "il peut exister des initiatives locales", sans compter la "solidarité" entre fédérations.
En outre, le syndicat a relevé depuis le début de la semaine des "soutiens financiers spontanés d'usagers" qui ne sont "pas anecdotiques". Mais, selon Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots, "on est loin de ce qui a existé en 1995". "Les
gens venaient donner des chèques et de l'argent liquide aux cheminots
dans les gares, à chaque manifestation. Il y avait une caisse de
solidarité financière gérée par l'ensemble des syndicats et répartie au
prorata des jours de grève effectués par les cheminots", relate-t-il. De leur côté, la CGT-cheminots et la CGT-RATP affirment qu'il n'existe pas de caisse "officielle ou occulte" de leurs syndicats pour les grévistes.

et quel salaire pour ceux qui n'ont pas pu aller travailler à cause d'eux ?? ils ont rien gagné en échange eux pense