Son dernier concert au Palais des Congrès à Paris,
le 21 décembre, lui avait valu vingt minutes de standing ovation. Le
chanteur Henri Salvador est
décédé mercredi matin à l'âge de 90 ans à son domicile parisien d'une
rupture d'anévrisme, a annoncé sa maison de disques, Polydor
(Universal). Vétéran de la chanson française, il avait composé et
interprété d'innombrables succès populaires tels que "Syracuse",
"Une chanson douce", "Zorro est arrivé", "Le lion est mort ce soir",
"Faut rigoler", "Juanita Banana", "Le Travail, c'est la santé".
Né
le 18 juillet 1917 à Cayenne (Guyane), il avait fait ses adieux à la
scène au Palais des Congrès à Paris, en décembre 2007. Formé à l'école
des grands musiciens noirs américains et de Django Reinhardt, ce
guitariste accompli était un artiste multiple: "J'ai fait du jazz, des sketches, des chansons drôles, des comptines, du music-hall, de la télévision", aimait-il répéter. Avec Boris Vian, il avait introduit le rock en France ("Rock Hoquet", 1957) et composé quelques perles dont "Rock and roll mops" et "Le blues du dentiste".
Nicolas Sarkozy et François Fillon ont aussitôt rendu hommage sa "voix de velours inimitable" et sa "personnalité solaire". "Je viens d'apprendre avec une infinie tristesse la disparition de l'un de ses enfants les plus éminents, mon ami Henri Salvador", a déclaré le chef de l'Etat. "Ses refrains et sa voix de velours inimitable continueront à nous bercer, encore longtemps", a-t-il ajouté. "Son rire si caractéristique et sa personnalité solaire manqueront à des générations de Français bercés par sa Chanson douce", a de son côté relevé le Premier ministre.