PARIS (Reuters) - Le taux d'alcoolémie au volant toléré en France ne sera pas abaissé et restera à 0,5 gramme par litre de sang, indique le secrétaire d'Etat chargé des Transports Dominique Bussereau, démentant un article de presse en ce sens.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande s'est en revanche montré favorable à un abaissement.
Le président du Conseil national de la sécurité routière Robert Namias a déclaré au Parisien daté de mercredi qu'il recommanderait au gouvernement d'abaisser le taux légal d'alcool toléré au volant de 0,5 à 0,2 gramme par litre de sang, au vu d'un rapport d'experts.
Prié de dire si le gouvernement irait dans ce sens, Dominique Bussereau, qui était invité sur RTL, a répondu : "Non. Nettement non."
"Aujourd'hui, le seuil de 0,5 gramme paraît de bon sens. Le vrai problème, ce sont les gens qui vont très loin dans l'alcool. C'est les jeunes le samedi soir. C'est le mélange d'alcool et de cannabis. (...)", a indiqué Dominique Bussereau. "Il faut renforcer les moyens de nos forces sur le terrain. Il faut procéder parallèlement à des contrôles salivaires pour le cannabis."
A gauche en revanche, François Hollande s'est montré plutôt favorable à un tel abaissement.
"Ça mérite qu'on mette toutes les données sur la table. Est-ce que ça serait effectivement un progrès ? Je le crois. Sur la sécurité routière, je pense qu'il faut soutenir toutes les actions que décidera le gouvernement", a déclaré le Premier secrétaire du Parti socialiste.
"Il faut faire attention néanmoins à ce qu'il n'y ait pas une forme de pénalisation générale et qui finalement revienne à interdire toute consommation d'alcool à tout moment", a-t-il ajouté. "Si on nous démontre que c'est une bonne mesure, moi je la soutiendrai."
Dominique Bussereau a estimé pour sa part qu'il fallait "peut-être aussi plus d'autocontrôle" en matière d'alcoolémie grâce à un appareil intégré sur le tableau de bord des voitures à côté du GPS et de la radio.
"Peut-être un petit détecteur qui permette à chacun quand on monte dans sa voiture de faire le point, qui est un objet peu coûteux et peu compliqué à intégrer sur les tableaux de bord, serait de la part des constructeurs une bonne initiative", a déclaré le secrétaire d'Etat.