De nouveau en garde à vue. La mère de Ryan, le petit garçon de 3 à 4 ans découvert seul le 26 juin dans un fast-food à Paris, a quitté dimanche après-midi l'hôpital où elle avait été admise samedi, son état de santé ayant été jugé compatible avec la poursuite de sa garde à vue. Elle a ensuite été conduite dans les locaux de la Brigade de protection des mineurs (BPM) pour y être entendue par les policiers en charge de l'enquête.
La jeune femme, âgée de 34 ans, est arrivée dans la nuit de vendredi à samedi du Maroc et s'est ensuite présentée à la Brigade de protection des mineurs de Paris où elle a été placée en garde à vue. Mais samedi en fin de journée, un médecin avait jugé son état psychique incompatible avec la poursuite de la garde à vue et elle avait été hospitalisée dans un établissement psychiatrique de la région parisienne.
Elle ne voulait pas l'abandonner
La jeune femme avait été formellement identifiée à Casablanca par les enquêteurs à partir des déclarations de témoins appartenant à l'environnement familial de l'enfant, qui s'étaient manifestés dès mercredi à la suite de la diffusion d'un appel à témoins. D'après son avocat, cité par Le Parisien dimanche, elle ne comptait absolument pas abandonner son enfant lorsque celui-ci avait été découvert dans un Quick. Et quand elle était revenue le chercher, le petit Ryan avait déjà été confié à la police. Complètement dépassée, la jeune mère se serait alors enfuie avant de décider de rejoindre sa famille au Maroc, avec son deuxième enfant.
Un quotidien d'errance entre des hôtels sociaux
Agée de 34 ans et sans emploi, la jeune Marocaine, qui résidait depuis plusieurs années en France où elle était en situation régulière, n'avait pas d'hébergement stable, s'il faut en croire Le Parisien, qui décrit un quotidien d'errance entre des hôtels sociaux, avec l'aide ponctuelle de membres de sa famille. Quant au petit Ryan, placé dans une famille d'accueil par un juge des enfants, il "se porte bien, mange bien, dort bien, mais refuse obstinément de parler de sa mère", selon une source judiciaire citée par Le Parisien. L'affaire ayant suscité de nombreuses réactions, plusieurs hommes prétendant être, ou pouvoir être, le père de l'enfant se sont déjà présentés dans des services de police. Mais après vérification, aucun de ces prétendants n'a été jugé crédible par les enquêteurs.
Selon le parquet de Paris, la peine encourue pour "délaissement de mineur" est de sept ans de prison et de 100.000 euros d'amende. Mais, plaide dans Le Parisien l'avocat de la jeune mère, "elle a, avant tout, besoin d'être aidée".