Disparition de deux enfants
L'"alerte enlèvement" déclenchée après la disparition de deux enfants dans les Yvelines
PARIS (AP) - Le plan "alerte enlèvement" a été déclenché jeudi matin après la disparition inquiétante mercredi après-midi d'un garçon de 11 ans et de sa soeur de 8 ans qui jouaient dans le jardin de leur maison à Porcheville (Yvelines), a-t-on appris jeudi de source policière. Ils auraient suivi Ludovic B, un voisin de 27 ans, décrit comme handicapé mental léger, qui s'amusait avec eux. Ils se seraient rendus avec lui à pied vers la ville voisine de Gargenville (Yvelines).
Dans le cadre de la procédure "alerte enlèvement", les portraits de Christophe et Lucie ainsi que les circonstances de leur disparition ont été diffusés sur plusieurs médias audiovisuels.
Le garçon mesure 1m30, a les cheveux châtain, des lunettes de vue, un pantalon de jogging bleu foncé, un blouson bleu et des baskets grises. D'allure menue, sa soeur mesure 1m15, a les cheveux châtain jusqu'aux épaules, une parka rose pâle avec un marsupilami accroché, un jean bleu. Selon la description livrée par les autorités, le suspect, inconnu des services de police, mesure 1m80, est mince, a des cheveux bruns grisonnants, un blouson de moto noir avec une inscription orange sur les manches et la poitrine, un jogging bleu et des baskets grises.
Inquiet de ne plus voir ses enfants, leur père a prévenu mercredi vers 16h le commissariat de Mantes-la-Jolie. Des premières recherches menées par les policiers assistés d'un chien pisteur et d'un hélicoptère n'ont rien donné. Les maisons des enfants et du suspect se situent dans un quartier résidentiel derrière la centrale thermique EDF de Porcheville, à quelques centaines de mètres de la Seine.
Fort de tous ces éléments inquiétants, le procureur de la République de Versailles a décidé, après en avoir informé le parquet général de Paris et le ministère de la Justice, de lancer le plan "alerte enlèvement". Inspiré des procédures anglo-saxonnes baptisées "Amber alert", il est mis en place si plusieurs critères sont réunis: l'enlèvement est avéré et diffère d'une simple disparition même inquiétante, la vie ou l'intégrité physique de la victime est en danger, le procureur de la République est en possession d'informations dont la diffusion peut permettre de localiser l'enfant ou son ravisseur, la victime est mineure, les parents de la victime ont donné leur accord pour le déclenchement de l'alerte.
Cette procédure d'urgence a entraîné la diffusion de messages réguliers sur plusieurs médias audiovisuels mais également sur 500 panneaux autoroutiers ainsi que dans les gares SNCF et les stations du métro parisien.
Un numéro de téléphone gratuit (0 805 200 200) a été également communiqué afin de recueillir des témoignages pouvant permettre de localiser les deux disparus.
Une cellule téléphonique de crise a été d'ailleurs mise en place à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) de Nanterre où des officiers traitent les informations données par des particuliers. Les plus intéressantes sont ensuite communiquées à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles, saisie en flagrance par le parquet de Versailles.
Les policiers incitent les personnes ayant pu repérer les enfants et leur ravisseur présumé à leur téléphoner mais à ne surtout pas intervenir. AP