C'est un coup de massue qui est
tombé sur la tête de Rafael Nadal. A 22 ans, Jo-Wilfried Tsonga jouera
la première finale du Grand Chelem de sa carrière et rêvera, dimanche,
de rejoindre Yannick Noah dans la légende. Que ce soit contre Roger Federer ou Novak Djokovic, il croit en ses chances...Tout le monde est sous le choc. Et vous ?Jo-Wilfried
TSONGA : Ce soir, j'étais encore plus relâché que contre Youzhny. Je
suis arrivé sur le terrain en me disant que mon attitude serait la
même. J'ai joué cette demi-finale limite à me dire je m'en fous
(sourire). J'ai fait rêver des gens et je me suis fais rêver.Que ressentez-vous après la balle de match ?J-W.T. : J'ai joué ce point comme un point normal. Quand je gagne, je me rends compte que j'ai fait quelque chose de fabuleux.Etiez-vous ailleurs ?J-W.T.
: Oui, chez mes parents, avec ma famille, mes amis. Ailleurs (sourire).
Ça va être dur de s'endormir cette nuit (sourire).Quelle était votre tactique ?J-W.T.
: Je suis resté dans le terrain et j'ai avancé dans le terrain. Et j'ai
lâché mes coups. Ce soir, je ne pouvais pas mettre plus d'énergie dans
la balle. Je ne sais pas si je peux encore taper plus fort que ça
(sourire). L'idée, c'était aussi de monter à la première occasion, même
sur de balles qui n'étaient pas faciles. Je n'ai pas raté beaucoup de
volées ce soir.Parlez-nous de votre service...J-W.T.
: J'ai une entière confiance dans ce coup. Je sais que si mon geste
technique est bon, il va passer. Je ne peux pas trop rater. Après
l'incident d'arbitrage, je m'énerve un peu et là je me dis : je vais
mettre trois boulets et n'en parlons plus (sourire). Et je fais l'ace
(sourire).Quand avez-vous senti qu'il était touché au moral ?J-W.T.
: A la fin, j'ai vu qu'il faisait des fautes directes. Je me suis
continuellement accroché. Ça l'a empêché de respirer. Mais même si le
match avait été plus long, je me sentais bien physiquement.A la fin du 1er set, le public vous a réservé une première standing ovation. Cela vous a surpris ?J-W.T. : J'ai senti une énergie qui me poussait, une émulation dans le public. Mais j'étais vraiment dans mon truc.Dimanche, vous affronterez Roger Federer ou Novak Djokovic. Quelle sera votre tactique ?J-W.T. : Ma tactique ne va pas changer. Les deux, je ne vais pas les laisser entrer dans le terrain.
Eurosport - Propos recueillis par Yannick Cochennec, à Melbourne - 24/01/2008 14:58