Nicolas Sarkozy
accuse l'un des taux de popularité les plus bas de la Ve République.
Mais une enseignante de 40 ans d'un lycée du Nord de la France n'en a
cure. Depuis le début de l'année, l'Elysée reçoit sans discontinuée lettres et colis estampillés du pays des Ch'tis. Cette femme a reconnu avoir envoyé au président de la République deux lettres de déclarations enflammées et un colis contenant certains objets à caractère plutôt érotique.
Selon le quotidien Nord-Eclair, qui a révélé l'affaire, la nature du désir n'est pas du tout platonique."Mon corps te réclame",
aurait-t-elle écrit. Rien n'était répréhensible aux yeux de la loi,
jusqu'à ce que l'enseignante décide d'agrémenter ses messages de
mentions menaçantes, comme "extrêmement explosif", "nitroglycérine" ou "anthrax".
C'est pour attirer un peu plus l'attention du président qu'elle avait
recouvert ses envois de ces mots-clés tendancieux. Selon son
raisonnement, c'est la fibre d'ex-ministre de l'Intérieur du chef de l'Etat qu'elle espérait ainsi toucher.
L'histoire ne dit pas si Nicolas Sarkozy a répondu à cette femme. Ce sont les services de l'Elysée
qui ont alerté la police locale. Selon le journal, elle aurait fondu en
larmes lors de son audition. Le procureur de la République de
Dunkerque, qui n'exclut pas une mauvaise plaisanterie, a ordonné un
examen de personnalité approfondi de l'enseignante. Elle a été relâchée.